Un pas vers les cliniques coopératives de santé au Cameroun
6 mai 2016
Créer un service de santé de proximité à coût modéré et permettre l’auto emploi des jeunes diplômés de la santé et des métiers connexes sortant des écoles de formation sanitaire, tels sont les deux objectifs d’un programme qui commence à prendre forme suite à une réunion avec le Ministre de la Santé du Cameroun.
La Conférence Panafricaine Coopérative (CPC) a mis en place ce programme dans le cadre du Padcoop 2012, le plan d’action décennal panafricain pour le développement des coopératives. Elle a obtenu une audience auprès du Ministre de la Santé du Cameroun afin de lui proposer le programme des cliniques coopératives de santé.
« Le ministre a eu l’agréable surprise de découvrir qu’en dehors des secteurs classiques de la microfinance et de l’agriculture en général, la coopérative pouvait investir le secteur de la santé », peut-on lire sur sa page internet. Afin de poursuivre ces échanges, le Professeur Owono, Directeur des soins, a été désigné comme représentant de la CPC « pour une meilleure appropriation de l’offre par le Ministère ». Il s’agit d’un premier pas dans les négociations qui pourraient changer le secteur de la santé au Cameroun.
Dans ce pays d’ailleurs, les coopératives agricoles sont très développées depuis l’arrivée des premiers colonisateurs européens vers la fin du XIXe siècle. Réussir à atteindre la même importance dans d’autres secteurs reste un grand objectif.
Dans le cadre de cette initiative, les 30 et 31 mai aura lieu le séminaire international « Promotion des coopératives de santé en Afrique, une stratégie pour atteindre le troisième objectif de l’agenda du développement durable ».
À propos de la CPC :
La Conférence Panafricaine Coopérative (CPC) s’est réunie pour la première fois en 1967 au Bénin sous l’instigation des coopératives, des États et des syndicats avec l’appui du Centre Afro-Américain du Travail (CAAT). Elle comptait alors 11 pays africains. De nos jours, les états participants sont au nombre de 20 : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Gabon, le Niger, la République Démocratique du Congo (RDC), le Sénégal, le Tchad, le Togo, la Mauritanie, le Burundi, le Rwanda, le Cap-Vert, la Guinée Bissau, la République Centrafricaine (RCA), le Congo, la Guinée et les Comores.
Son objectif principal est de favoriser l’entrepreneuriat coopératif « comme alternative de lutte efficace contre la pauvreté dans un environnement politique, économique, légal et réglementaire propice au développement de ce type d’entrepreneuriat ».