CICOPA organise l’atelier sectoriel “Les coopératives dans l’industrie, les services et l’énergie : comment aborder la dimension PME, aujourd’hui et demain ?” lors du Sommet international des coopératives (Québec, 11-14 octobre).
16 juin 2016
CICOPA coorganise cet atelier avec la NRECA, une organisation qui représente les intérêts de 1000 coopératives environ fournissant et/ou distribuant de l’énergie aux États-Unis et au Canada et avec la contribution de 13 orateurs de renommée internationale.
CICOPA représente au niveau mondial près de 65 000 entreprises industrielles et de services principalement actives dans les domaines de la fabrication, de la construction, des transports, de l’éducation, des activités spécialisées scientifiques et techniques, du logement et de la restauration, de la santé et des services sociaux et du commerce . Ces différents secteurs occupent plus de 70 % des entreprises représentées. Une poignée de coopératives sont actives dans le secteur de la production et/ou de la distribution de l’énergie (en particulier en l’Italie et en France).
Les coopératives énergétiques sont particulièrement importantes sur le continent américain, et (mis à part les États-Unis et le Canada) en particulier au Brésil, en Bolivie, au Costa Rica et en Argentine.
Une caractéristique essentielle des coopératives de ces secteurs est d’être des PME (définition de l’Union européenne : moins de 250 personnes employées et moins de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires ; définition pour les USA : moins de 500 travailleurs). 95 % des entreprises représentées par CICOPA sont des PME. Les 1000 coopératives de la NRECA emploient 70 000 personnes, moins de 70 personnes par coopérative en moyenne et s’inscrivent ainsi principalement dans les paramètres des PME.
Par conséquent, les coopératives industrielles, de services et énergétiques ont comme principal besoin commun de compenser leur taille de PME par une coopération entrepreneuriale avec les instruments de la coopération pouvant renforcer leur compétitivité (sur les marchés privés et dans les marchés publics), la cohésion, la viabilité financière, les stratégies commerciales et technologiques, les capacités de R&D, le regroupement, les économies d’échelle et de gamme, etc. À cet effet, elles ont développé des services-conseil, des programmes de formation, des instruments financiers mutualisés, des réseaux d’entreprises et des groupes horizontaux (l’exemple le mieux connu étant Mondragon, mais plus de 700 autres groupes coopératifs, grands et petits, ont été identifiés parmi les entreprises représentées par CICOPA). Leur résistance aux crises et leur capacité d’innovation reposent dans une très large mesure sur cette expérience de coopération au niveau meso.
Cette expérience de coopération entrepreneuriale et les principales modalités et les instruments par lesquels elle est mise en application parmi les PME coopératives, sont un des principaux centres d’intérêt de cette rencontre, à la fois au regard de la situation actuelle et des opportunités futures.
Au cours de cette réunion sectorielle de trois heures, seront abordés des sujets tels que les services-conseil, les programmes de formation, les instruments financiers mutualisés, les réseaux d’entreprises ou les groupes horizontaux.
On identifiera les outils disponibles pour renforcer la compétitivité, la cohésion, la viabilité financière, les stratégies commerciales et technologiques, les capacités de R&D, etc.
Experts et praticiens
Manuel Mariscal, président de CICOPA, présentera la réunion sectorielle.
Bruno Roelants, secrétaire général de CICOPA, prendra ensuite la parole pour présenter brièvement l’état actuel du secteur coopératif de l’industrie, des services et de l’énergie.
Hazel Cocoran, directrice générale de la Fédération canadienne des coopératives de travail (FCCT), Canada, animera deux tables rondes très intéressantes auxquelles participeront Ariel Guarco – président de Cooperar et de Fedecoba (Argentine) ; Tim Huet, fondateur et conseiller juridique du Arizmendi Group San Francisco (États-Unis) ; Arantza Laskurain, secrétaire général de Mondragon Corporation (Espagne) ; Patrick Lenancker, président de la CG Scop (France) ; Martin Lowery, vice-président exécutif de l’association coopérative électrique rurale nationale (NRECA – États-Unis) ; José Orbaiceta, trésorier de COOPERAR et co-fondateur de Red Grafica (Argentine) ; Mathieu Richard, président d’Enercoop (France) et Aldo Soldi, directeur général de Coopfond (Italie).
La première table ronde traitera de la situation actuelle, dans la seconde les orateurs partageront leur vision sur les défis et les opportunités pour l’avenir .
Autres tables rondes et panélistes
Les experts en matière d’industrie, de services et d’énergie interviendront également dans d’autres tables rondes et forums. Dans la table ronde intitulée « L’avenir du travail dans un monde numérique en constante évolution » Javier Sotil, président de Mondragon (Espagne), discutera de la capacité des entreprises de modifier leur organisation pour répondre aux besoins du travail de demain et aux exigences futures des nouveaux travailleurs.
Dirk Vansintjan, président de REScoop.eu (Belgique), considérera les opportunités données par l’approche de l’innovation frugale et identifiera ce que les coopératives font déjà dans ce secteur, dans le forum intitulé « L’innovation frugale : une stratégie de croissance inclusive et durable ».
Tels sont quelques points forts du programme
Pendant le Sommet, des orateurs de renommée mondiale comme Joseph E. Stiglitz, Mark R. Kramer et Robert Reich discuteront des perspectives économiques dans un contexte de crises financières et d’inégalités sociales. D’autres experts internationaux, comme Navi Radjou et Jeremy Rifkin, exposeront leurs points de vue sur la manière de créer de la valeur à moindre coût grâce à l’innovation.
Un rapide coup œil à la plateforme interentreprises du Sommet
La plateforme interentreprises vise à faciliter le réseautage multisectoriel et l’établissement de partenariats entre les 3 000 participants au Sommet.
À cet effet, les participants inscrits seront invités à créer un profil et à fournir une description de leurs objectifs en matière de développement de marchés. Un moteur de recherche leur permettra d’effectuer des recherches dans la base de données des délégués et un système de courriel interne facilitera l’envoi de demandes de rencontre et la planification de celles-ci. Les participants seront libres d’accepter ou non ces demandes. Les rencontres interentreprises se tiendront dans le salon réseautage.