L’année dernière, 8 533 premiers emplois ont été créés dans de nouvelles coopératives en Espagne.
13 juin 2016
Tout comme les années précédentes, 2015 a été une bonne année pour les coopératives de travail associé. En effet, 8 533 premiers emplois ont été créés dans de nouvelles coopératives. Pour mettre cela en perspective, depuis le début de la crise en 2008, le nombre de coopératives créées a augmenté de 75% et 77,4% de ces créations sont des coopératives de travail associé. Ces chiffres ont été présentés lors de la dernière assemblée générale de COCETA, la Confédération espagnole des coopératives de travail associé. La campagne de la Confédération pour marquer son 30e anniversaire a également été lancée au cours du même événement. COCETA a été créée en 1986 en tant qu’organisation confédérale et multisectorielle.
Tout comme les années précédentes, 2015 a été une bonne période pour les coopératives de travail associé. En effet, 8 533 premiers emplois ont été créés dans de nouvelles coopératives. Pour mettre cela en perspective, depuis le début de la crise en 2008, le nombre de coopératives créées a augmenté de 75% et 77,4% sont des coopératives de travail associé. On a constaté une augmentation de 4% du nombre de coopératives de travail associé en 2015 par rapport à 2014. Ces entreprises résistent mieux à la crise que les autres types d’entreprises.
Selon le ministère du Travail, on a perdu 12% d’emplois en moins dans les coopératives de travail associé que dans les autres secteurs d’activité. Ces chiffres ont été présentés par la Confédération espagnole des coopératives de travail associé (COCETA) lors de son assemblée générale qui s’est tenue à Murcie (Espagne) et qui a également vu le lancement de ses activités à l’occasion de son 30e anniversaire. COCETA est l’organe représentatif des coopératives de travail associé en Espagne.
Elle représente 17 organisations régionales et 17 054 coopératives de travail associé, qui comptent 301 867 membres inscrits au système de sécurité sociale. “Aucune autre organisation dans le monde associatif n’est représentée de la même manière que COCETA au niveau mondial”, explique son président, Juan Antonio Pedreño.
En effet, COCETA occupe actuellement, entre autres, la présidence du CICOPA, la vice-présidence du CECOP et la présidence de Social Economy Europe. En Espagne, Pedreño est également le président de l’organisation d’économie sociale CEPES. COCETA et ses organisations régionales s’efforcent de mettre en place des projets entrepreneuriaux. Son objectif principal est de créer des emplois, de les conserver et d’en augmenter le nombre. Les coopératives de travail associé créent des emplois stables et de qualité. “80 % des contrats sont des contrats de travail permanents”, indique M. Pedreño, ajoutant que “82 % sont des contrats à temps plein”. Les nouvelles coopératives connaissent un afflux massif de jeunes et dans de nombreuses régions d’Espagne, 80% des membres ont moins de 35 ans.
Par ailleurs, les coopératives de travail espagnol ont la réputation de sauver des emplois en reprenant des entreprises en crise. En fait, l’Espagne est le premier pays d’Europe en ce qui concerne la reprise d’entreprises défaillantes : rien qu’en 2015, près de 40 entreprises ont été converties en coopératives, sauvant ainsi des emplois qui auraient autrement été perdus. Tout indique que l’avenir est également prometteur, puisque les membres de COCETA estiment que, malgré la persistance de la crise, 1 500 nouvelles coopératives pourraient être créées d’ici la fin de l’année.
Cela permettrait de générer 10 000 nouveaux emplois et une augmentation de 35 % par rapport à 2015. 30 ans de coopératives La vice-présidente de COCETA, Malena Riudavets, a été chargée de lancer l’image et les activités destinées à marquer le 30e anniversaire de l’organisation. COCETA a été créée en 1986 en tant qu’organisation confédérale et multisectorielle. “Le fait que nous célébrions son 30e anniversaire est le reflet de sa persistance et de son intégrité”, déclare M. Riudavets. “Elle est aussi fraîche et enthousiaste aujourd’hui qu’elle l’était le jour de sa création”. Au cours des 30 dernières années, COCETA s’est positionnée comme une organisation commerciale qui assure la représentation, la coordination, l’information et la formation des coopératives de travail associé.
Par exemple, elle a fait pression en faveur d’une réduction des cotisations de sécurité sociale et d’une augmentation des prestations pour ses membres handicapés, ainsi que pour ceux qui ont été victimes de violence sexuelle ou de terrorisme. Elle a également encouragé le développement de la capitalisation des allocations de chômage pour les chômeurs. Plus récemment, elle a milité avec succès pour l’application aux coopératives des aides prévues par le programme 2015-2016 de développement et de promotion de l’économie sociale, ainsi que des mesures qui intègrent la loi instaurant le mécanisme de la deuxième chance.
Lors des célébrations, COCETA a présenté le logo qu’elle a conçu pour son 30e anniversaire. Il a été créé par une coopérative de Valence appelée Collage-no, qui a été créée en 1992 par des femmes designers qui venaient de terminer leurs études universitaires. C’est un bon exemple du fait qu’il est possible de créer un type d’entreprise différent, même si les personnes impliquées sont jeunes. Une série d’activités, de conférences, d’ateliers et de séminaires seront organisés dans les différentes régions d’Espagne au cours de cette année. Un concours vidéo pour les écoles a également été lancé et l’intention est d’organiser trois autres concours en vue de trouver le meilleur essai littéraire, le meilleur article scientifique et le meilleur article de presse sur les coopératives de travail associé. En outre, COCETA a demandé à être reçue par le Roi et elle soumettra une demande similaire au nouveau président espagnol, ainsi qu’au Parlement et aux gouvernements régionaux.
Elle prépare également un livre commémoratif pour marquer son 30e anniversaire et une vidéo sur le travail coopératif, ainsi qu’un nouveau numéro de sa publication, Femmes et coopératives. Murcie et les politiques publiques L’une des raisons pour lesquelles COCETA a choisi la ville de Murcie pour accueillir son Assemblée générale était de remercier la région pour ses politiques publiques en faveur des coopératives. “Nous sommes bien conscients du fait que tous les partis politiques de la région de Murcie ont exprimé leur soutien au monde des coopératives et à l’Union des coopératives de travail associé de Murcie (Ucomur)”, déclare Pedreño. Les perspectives sont positives dans l’ensemble du pays. “Les partis politiques sont réceptifs à nos propositions, ils nous sollicitent même lorsqu’ils préparent leurs programmes d’action”, ajoute-t-il.
“La prochaine coopérative doit reconnaître l’importance du rôle joué par les coopératives afin qu’elles puissent être représentées dans toutes les politiques de l’emploi”.
COCETA demande une plus grande représentation au sein des institutions : un secrétariat d’État à l’économie sociale et l’insertion de clauses sociales. Elle demande également la suppression des barrières qui entravent actuellement la création et la croissance des entreprises coopératives, ainsi que le développement effectif du plan de 32 mesures destinées à soutenir l’économie sociale, déjà approuvé en Espagne. En outre, COCETA demande aux partis politiques d’allouer des budgets plus élevés et de développer des mesures et des propositions spécifiques. Pedreño a conclu que “lorsque les gens verront qu’un consensus a été établi entre les politiciens en faveur des coopératives et de l’économie sociale, ils comprendront son importance et cela peut être très significatif”.