Au moins 11 millions de personnes sont travailleurs membres de leur coopérative
Lors de la Journée internationale des travailleurs, CICOPA tient à souligner de quelle façon la participation démocratique et le contrôle des travailleurs membres renforce la viabilité économique de l’entreprise et sa résistance en temps de crise. Avec la transformation récente de l’économie mondiale, ce n’est plus un modèle marginal : en effet, selon les résultats de l’étude, ‘Les coopératives et l’emploi : un rapport mondial’, réalisé par CICOPA, au moins 11 millions de personnes dans le monde sont des travailleurs membres, à savoir, en même temps employés et propriétaires de leur coopérative.
1er mai 2015
« Les coopératives de travail associé et les coopératives sociales mettent les salariés au cœur du processus de prise de décision. Ensemble, ils décident sur le présent et l’avenir de leur entreprise », a déclaré le président de CICOPA, Manuel Mariscal.
L’étude a révélé que l’emploi coopératif en général (y compris les employés et producteurs indépendants) réunit une série de caractéristiques comme la participation, le sentiment familial, une identification forte avec l’entreprise, un sentiment de fierté et de considération, une sensation de mise en œuvre de valeurs à travers son travail, avec en même temps une forte prise de conscience des exigences économiques de l’entreprise, son besoin de flexibilité et d’efficacité ; elle a montré que ces caractéristiques sont particulièrement fortes dans le cas des travailleurs membres. Sur la base du travail de terrain, l’étude a trouvé quelques indications montrant que ces composantes qualitatives de l’emploi coopératif tendent à renforcer la viabilité économique des coopératives.
‘Les coopératives et l’emploi : un rapport mondial’ montre également que les travailleurs membres, considérés comme étant la troisième catégorie de l’emploi coopératif aux côtés des salariés (15 millions) et des producteurs indépendants (223 millions), représentent une partie importante de l’emploi coopératif total, qui concerne directement 250 millions de personnes dans le monde. Il appelle également au développement des coopératives de multisociétariat dans lesquelles le personnel est l’une des principales partiesprenantes, comme c’est le cas dans le groupe de Mondragon, dans les coopératives sociales italiennes et dans les coopératives de solidarité au Québec, pour ne citer que des exemples emblématiques.
« Compte tenu de l’aggravation de la situation de l’emploi dans le monde, en particulier pour les jeunes, les gouvernements ne peuvent se permettre de détourner la tête lorsque le mouvement coopératif peut offrir une partie importante de la solution », conclut Manuel Mariscal.
L’étude complète est disponible ici